Olive Groves

View Original

Quatre questions à Juan Ignacio Valdés, Dehesa de la Sabina

Juan dans son bureau, à la coopérative Ecológica La Olivilla

Juan a commencé sa carrière à l’université de Madrid, où il a enseigné et obtenu un doctorat en économie internationale. Insatisfait de la vie urbaine, il décide de s’investir dans un projet écologique à la hauteur de son ambition, la coopérative oléicole Ecológica La Olivilla en Andalousie. Sur les collines sauvages aux abords du désert de Taberna, il a trouvé l'intensité vitale qu'il recherchait.

Si tu devais choisir trois mots pour décrire votre huile Dehesa de la Sabina, quels seraient-ils ?

Je dirais simplement que notre huile d'olive est un aliment authentique, durable et bon pour la santé.

À titre personnel, comment cuisines-tu la Dehesa de la Sabina au quotidien ? 

Il y a trois utilisations que j’apprécie particulièrement. La première est un filet de Dehesa sur une viande en cocotte, qui apporte une touche végétale décisive. J'aime aussi ajouter la Dehesa dans diverses sauces comme les pestos ou l'aïoli. Enfin, je recommande vivement la recette de mon ami Alfonso, le brownie au chocolat et aux amandes avec de la Dehesa à la place du beurre. Un vrai régal ! [Promis, nous ajoutons la recette très bientôt dans le Magazine].

Tu formes une coopérative avec 6 voisins. Pourquoi avez-vous décidé d'unir vos forces ?

Dans notre région, personne ne s'intéressait au bio. Nous étions les premiers et avions besoin d'être ensemble pour ce nouveau défi.

En vous convertissant au bio, quelle a été votre approche et les principales difficultés rencontrées ?

De façon générale, notre approche a été d'acquérir un maximum de connaissances pour comprendre comment créer l'environnement optimal pour nos oliviers.

Dans cette aventure, je dirais que nous avons été confrontés à trois difficultés principales :

  1. L’acquisition des connaissances nécessaires : l'agriculture biologique est radicalement différente et comprendre son fonctionnement représente un important investissement en temps.

  2. Le coût social : en milieu rural, la remise en cause des pratiques établies a un coût social très élevé. Les gens n'aiment pas que les autres agissent différemment.

  3. La pression financière : la création d'une nouvelle marque représente un effort financier considérable.